L’EGLISE SAINT JACQUES
L’église, placée sous le vocable de Saint Jacques le Grand, a été construite de 1866 à 1867, sur les plans de l’architecte belleysan Galabrun père, à l’instigation de l’Abbé Gallard, curé de la paroisse.
De style néogothique, le bâtiment présente une nef voûtée, avec deux chapelles latérales, un clocher élégant couvert d’ardoises. Elle remplace un ancien édifice roman qui menaçait ruine.
L’ancienne église, construite au XVIe siècle, occupait l’emplacement de la nef et une partie du transept actuel, mais elle était orientée normalement vers l’Est comme tous les anciens édifices. Les nécessités locales vont amener à tourner vers le nord-ouest la nouvelle église et à transférer le cimetière qui entourait l’édifice dans un terrain acheté par la commune au Poizat inauguré en 1867.
Le 8 octobre 1867, l’église est consacrée par Mgr Pierre-Henry Gérault de Langalerie en présence du Sous-préfet de Belley, des villageois (Le village comptait 420 habitants selon le dernier recensement officiel) qui ont contribué activement à cette édification : souscription en argent, fourniture de bois, extraction de pierres pour fabriquer la chaux, journées de travail… Un extrait du discours du maire : « Riches, pauvres, hommes, femmes et enfants, tous sans exception offrirent leurs oboles et leurs bras, selon leurs moyens et leurs forces ». *
Cette nouvelle église garde jusqu’en 1966, la même physionomie. L’architecture en est banale comme beaucoup de sanctuaires de cette époque. (photo intérieur avant 1966)
Restauration de l’intérieur
Pour fêter le centenaire de leur église les paroissiens, sous l’impulsion de l’abbé Jacques Paul-Dubreuil, curé du village, (de 1954 à 1971), ont alors entrepris une restauration totale de l’intérieur. Comme leurs ancêtres, au prix d’un travail considérable, ils ont dégarni et recrépi l’intérieur, puis repeint la voûte. *
Alfieri Gardone, décorateur dijonnais, a sculpté de façon moderne dans la pierre et l’acier, l’autel, le baptistère, la croix centrale, la grille du tabernacle, l’ambon.
Les vitraux du chœur, œuvre de M. Ballas, très colorés aux couleurs chaudes, évoquent le souffle de l’Esprit Saint de la Pentecôte.
A l’entrée de l’église, sous le porche, se trouve la pierre tombale de Benoît Levraz (1617) très abîmée. « Inscription relevée en 1655 lors de la visite épiscopale et permettant d’identifier « la pierre tombale » de Benoît Levraz » qui se trouvait dans une chapelle de l’ancienne église » *
Le 15 septembre 1968, Mgr Fourrey, évêque de Belley, consacrait dans une église comble le nouvel autel au cours d’une messe solennelle, malgré un temps exécrable semblable à celui de 1967, 101 ans auparavant.*
* Extraits de « Une paroisse construit son église de l’Abbé Jacques Paul-Dubreuil », Archives paroissiales et départementales.
Le mobilier :
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le maître-autel, en pierre aux lignes épurées.
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Dans une chapelle latérale, le baptistère représente une croix stylisée (et non un bateau) d’où coule l’eau, la source de vie.
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le tabernacle mural fermé par une belle grille d’où la lumière rayonne doucement.
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Une croix moderne en acier est suspendue à l’entrée du chœur.
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Un ambon en acier face à la nef. A l’initiative du Père Berhault chargé du groupement paroissial, une belle pierre sculptée y a été placée, représentant le Christ enseignant ; dans les angles les symboles représentant les quatre évangélistes (apparencesymbolique des évangélistes : l’aigle : Jean ; le lion ailé : Marc ; le taureau ailé : Luc ; l’homme avec ses ailes s’apparente à l’ange : Matthieu).
Cette pierre sculptée était placée sur un côté de la chaire
qui a été supprimée lors de la restauration.
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Seules deux statues en bois stuqué polychrome (XIXe siècle) ont été conservées : la Vierge à l’enfant et St Jacques, patron de la paroisse, dans la deuxième chapelle latérale.
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Récemment, à l’initiative de notre prêtre, le Père Bertrand, le Christ en croix restauré par des habitants du village, a été replacé dans l’église, à l’emplacement de l’ancienne ouverture de la tribune, à la limite du porche et de la nef.
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Les bancs confortables ont été fabriqués par Jean Vassort, ébéniste au village.